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Blue Soul est un album riche parce que Delphine a voyagé aux quatre coins du monde en chantant le blues, la pop, la soul et le reggae. Elle a rencontré énormément de personnes de tous bords et travaillé à fond son art pour devenir une vraie pro mais aussi parce qu’elle a trouvé la force de conserver un haut niveau d’exigence jusqu’à l’ultime seconde de cet enregistrement. “Je pense que l’on peut en apprendre beaucoup sur moi en écoutant cet album” déclare à raison l’intéressée.
Pour mieux comprendre qui est Delphine, revenons un peu en arrière. En 2011 une paire d’auteurs-compositeurs reconnus dans ce métier lui écrit une dizaine de titres pop-groove et elle est sur le point de signer un contrat d’artiste avec une major. Mais après réflexion, ne se sentant pas vraiment à l’aise dans ce costume de pure interprète, elle décide de changer de cap. Direction l’une de ses grandes passions : LE REGGAE. Elle intègre aux chœurs la formation du burkinabé Marcel Sawuri et rejoint en parallèle le 57 Roots Band comme chanteuse – elle leur restera toujours fidèle : trois musiciens du band font toujours partie de l’équipe aujourd’hui et ont composé pour « Blue Soul ».
Rapidement, Delphine n’hésite plus à écrire ses propres chansons avec son complice Tony Nephtali. Le duo se produit en acoustique ou accompagné par le Hotta Faya Band sur les routes de France, de Belgique, d’Italie, du Luxembourg et d’Allemagne et totalise 200 dates dont de nombreuses premières parties : Pierpoljak, Culture, Clinton Fearon, Tonton David, Mo Kalamity, Amsterdam Klezmer Band, Richard Bohringer, Sir Samuel, Roman Electric Band, Yaniss Odua…
Début 2014, Delphine prend en main sa carrière solo avec pour objectif un premier album. Elle aurait pu réaliser des maquettes et faire le tour des labels mais elle opte pour l’autoproduction car elle sait exactement ce qu’elle veut : “pour ne pas perdre de temps, être efficace et répondre à mes envies, j’ai préféré tout prendre en main” dit-elle. Elle veut les meilleurs musiciens et ingénieurs du moment en France ou à l’étranger quitte à se déplacer à Londres, aux Etats-Unis ou en Jamaïque. Alors elle déploie une énergie extraordinaire, emprunte de l’argent, investit la majeure partie de son salaire d’intermittente dans ce projet et découvre en même temps qu’elle apprend (vite) ce métier. Le 12 septembre 2015 à 14 heures, elle décide d’envoyer le titre Music à Tuff Gong en prenant soin de joindre une présentation détaillée de son projet. Les semaines passent sans aucune réponse du label. La production de l’album continue d’avancer et un jour, le bras droit de Cedella Marley envoie ce petit message : “I love it !”.
L’album est signé chez Tuff Gong qui se charge de la distribution digitale pour le monde et de la promotion aux USA et dans les Caraïbes. En bonne “artiste entreprenante“, Delphine souhaitait que l’album soit présent dans les bacs en France. Le voici, chez Quart de Lune (Colocks, Nicodrum, Soul Sindicate & Dub Trooper…) qui organise cette sortie avec Rue Stendhal le 31 mars prochain.
MORCEAUX CHOISIS par DELPHINE
Music
A la source de cette chanson il y a cette anecdote : un jour à Madagascar, le chef d’un village m’a invitée à une fête. Deux jours durant, la musique n’a pas cessé et les barrières de culture ou de niveau social avaient complètement disparu. Peut-on s’imaginer un monde sans musique ?
Winning Races
Après 3 ans de dur labeur sur cet album Tony et moi avons commencé à écrire cette chanson en octobre à Miami, sur une composition de mon bassiste Patrice Dicuonzo. Elle a été terminée quelques jours plus tard, la veille de l’enregistrement à Kingston. Pour l’anecdote, ce jour-là Usain Bolt était présent au studio, il tournait un spot publicitaire. Nous nous sommes salués et je lui ai demandé si je pouvais lui parler un instant et il a accepté. Alors je lui ai dit qu’il n’y avait pas de hasard car il était là et moi j’enregistrais le dernier morceau de mon album, “la course gagnante”. Et il a souri et m’a dit merci.
Delphine est aussi une athlète accomplie : elle a remporté plusieurs titres de championne de Bourgogne (javelot, 100 m et 500 m). Elle pratique le snowboard et la plongée sous-marine.
Deep Inner Peace
J’ai commencé à écrire cette chanson alors que j’étais à bout de force, triste et fatiguée de tous les efforts de ces dernières années. Tellement triste de ne plus trouver le courage et l’envie. En février 2015, j’ai décidé de prendre l’air et je suis allée retrouver un ami d’enfance au Canada. Je ne lui ai pas fait part de cette tristesse et de mon désespoir. Il n’a pas changé ses habitudes envers moi et nous avons partagé des moments d’amitié qui réchauffent le coeur. Nous avons visité des studios d’enregistrement (car il adore la musique aussi) et par des températures polaires nous avons fait du snowboard (encore un rêve réalisé ! glisser sur la neige du Québec). Et je me suis dit que c’est seulement au fond de moi-même que je pourrai trouver la paix qui soulagera mon esprit.
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