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Milton Henry est un de ces artistes obscurs si talentueux, perdu au milieu de l'immense forêt cachée par le grand arbre Bob Marley... Actif en Jamaïque dans les années 70 aux côtés de Junior Byles ou Lee Scratch Perry, c'est aux Etats-Unis qu'il obtiendra ses lettres de noblesse avec un opus classé au panthéon des albums roots par les amateurs de reggae endurcis. « Who Do You Think I Am », fruit d'une session au célèbre Wackies Studio dans le Bronx, sort en 1985 et incarne parfaitement le son inimitable du studio new-yorkais fondé par Lloyd Barnes. Un son épuré à la basse lourde, loin des productions aseptisées et soignées. C'est précisément ce son que le producteur espagnol Roberto Sanchez a voulu ressusciter en allant chercher Milton Henry pour l'emmener à nouveau chez Wackies et réitérer l'histoire près de 30 ans après « Who Do You Think I Am »... Les racines ont depuis poussé et l'arbre a donné de nouvelles branches et de belles feuilles pour aboutir à ce « Branches And Leaves » qui se place comme une perle roots absolument intemporelle. Certes le son est moins crade que dans les années 80, mais le charme opère toujours. La voix grave et nasillarde de Milton Henry installe constamment cette ambiance dark qui donne des frissons. Loin du « reggae sunshine », la musique est posée, mélancolique, triste parfois, tragique souvent, mais surtout caverneuse. Roberto Sanchez a poussé l’épure jusque dans la voix de son chanteur. Peu de chœurs, mais beaucoup de cœur à l'instar du langoureux « Hold My Hands ». Le répertoire de Milton va de la chanson d'amour aux textes engagés en passant par la spiritualité. « Rastafari Cannot Die » reste notre titre préféré avec ses gimmicks enivrants « Ratatatatatatata ! ». Henry déplore la crise mondiale sur le sobrement intitulé « Crisis » et se demande pourquoi les hommes préfèrent prendre que donner sur le vibrant « Gimme Gimme Tekke Tekke ». Les 6 tracks qui composent ce « Branches And Leaves » sont déclinés en versions dub, à la manière des albums showcase. Encore une fois l’œuvre de Roberto Sanchez qui prouve à nouveau ses multiples talents (musicien, compositeur, arrangeur, ingénieur...), après nous avoir régalé avec les albums d'Earl Zero et Alpheus. Le talent associé au talent, ça ne peut que donner un résultat étincelant et le label français Iroko Records ne s'est pas trompé en distribuant cet album d'ores et déjà disponible en différents formats : digital, CD et... LP, pour les passionnés bien sûr.
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