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Giovanni Pierluigi da Palestrina -
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Palestrina est le nom de sa ville natale, près de Rome, qu'il prendra comme patronyme. Giovanni Pierluigi da Palestrina a passé la plus grande partie de sa vie à Rome. Les documents dans lesquels il est répertorié en tant que choriste à la Basilique Sainte-Marie-Majeure laissent penser qu'il s'est rendu pour la première fois à la Ville Éternelle en 1537, vers l'âge de 11 ou 12 ans, pour y être formé en tant qu'enfant de chœur (jeunes garçons recevant une formation complète de chanteurs dans le chœur — professionnel — de l'église).
Il fit ses études sous les ordres du maître de chapelle Giacomo Coppola (1538), puis des Français Robin Mallapert et Firmin Lebel (ce dernier, à partir de 1540). Il existe une rumeur qui affirme que le musicien huguenot Claude Goudimel a enseigné à Palestrina. Cette rumeur date du XIXe siècle, mais, d'après des études récentes, Goudimel n'a jamais été à Rome.
En 1544 – 1551, Palestrina a été organiste de l'église principale de sa ville natale, et dans la dernière année devint maestro di cappella (maître de chapelle) de la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome.
En 1550, l'évêque de sa ville est élu pape sous le nom de Jules III et l'invite à le suivre au Saint-Siège, impressionné par ses premières compositions, un recueil de messes polyphoniques : il est nommé directeur de musique de la basilique Saint-Pierre de Rome. C'est le premier livre de messes polyphoniques écrites par un compositeur italien de souche, la plupart des compositeurs de musique sacrée en Italie à cette époque venant des Pays-Bas, de France ou d'Espagne. En fait, ce recueil est encore sous l'influence d'un ouvrage précédent, publié par Cristóbal de Morales, et les gravures de la couverture sont presque les mêmes que celles qu'on trouve sur le livre du musicien espagnol.
L'un des successeurs du pape Jules III, Paul IV, exige la démission de tous les chanteurs ayant été mariés ou ayant écrit des œuvres profanes (madrigaux), ce qui est le cas de Palestrina. Il quitte donc le Vatican et prend successivement la direction musicale de Saint-Jean-de-Latran, puis de Sainte-Marie-Majeure. En 1571, il retourne à Saint-Pierre de Rome et y reste jusqu'à la fin de sa vie. Les années 1570 sont difficiles au niveau personnel : il perd son frère, ses deux fils, et sa femme à cause de la peste (respectivement en 1572, 1575 et 1580). Il prend alors la décision à ce moment de devenir prêtre, mais préfère se marier à nouveau, et cette fois à une riche veuve, ce qui lui permet une certaine indépendance financière (il n'était pas très bien payé en tant que maître de chapelle). Il peut ainsi composer à profusion jusqu'à sa mort, à l'âge de 68 ans ; il est alors reconnu par tous les musiciens de son temps. Il est inhumé à Saint-Pierre en 1594.
Au XIXe siècle, Victor Hugo et une certaine mentalité romantique le considéreront, avec une emphase coutumière aux auteurs de cette période, comme le père de toute la musique catholique, sinon chrétienne. Au tout début du XXe siècle (dans la lettre Motu proprio de 1903), le Vatican en fera une référence pour les compositions musicales religieuses. Plusieurs musiciens s'inspirèrent de l'esprit (et parfois de la lettre) de ces directives établies en collaboration avec le compositeur Lorenzo Perosi. En toute logique, cette lettre affirme au préalable que le chant grégorien doit retrouver sa place dans les églises catholiques. Comme tant d'autres à cette époque, Palestrina avait utilisé des teneurs grégoriennes comme principe d'écriture (comme « cantus firmus ») dans nombre de ses compositions musicales. Ses messes-parodies reprenaient elles aussi les habitudes de l'époque (cette dénomination signifiait simplement qu'elles développaient un motet, ou un fragment de motet, et non plus une simple teneur).
Palestrina avait également appliqué les réformes décidées par le Concile de Trente : les cardinaux Charles Borromée et Vitellozo Vitelli, réunis pour réviser les statuts de la chapelle pontificale, avaient voulu obtenir l'intelligibilité des paroles et une musique en rapport intime avec le texte.
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