Album Description Aznavour Toujours. Comment définir autrement le dernier géant de la chanson française ? Peu enclin à être momifié, même s’il annonce ses adieux sur scène, Charles Aznavour, 87 printemps, sort un nouvel album. Douze chansons habillées par Yvan Cassar et le Brésilien Eumir Deodato, connu pour avoir notamment collaboré avec Frank Sinatra. Deux pointures pour une star.
« Va » s’inscrit dans la plus pure tradition « aznavourienne », entre amour défunt et espoir d’ailleurs. « Quand un bonheur se meure, il faut qu’un autre naisse » écrit l’Arménien. Une jolie ballade suivie de « Viens m’emporter », ode légère à l’amour, nimbée de jazz et de bossa nova. Charles Aznavour a fait mille fois le tour du monde. Il pose ici ses valises en Espagne pour un « Flamenca, flamenco » enjoué et nostalgique. Homme de duos, il était récemment aux côtés de Grand Corps Malade, il donne cette fois-ci la réplique à Thomas Dutronc (« Elle »). Un titre où le fils de Françoise Hardy n’est pas à la hauteur avec une interprétation plutôt mollassonne.
Aznavour l’observateur n’est jamais loin. Sur air de klezmer frétillant, « J’ai connu » déroule un texte sombre sur le pire dont l’homme est capable. « Ce printemps-là » revient sur Mai 68. Rien de bien neuf sous le soleil, mais l’artiste mélange élégamment le souffle des barricades à la passion amoureuse. En revanche, « L’instinct du chasseur » apparaît complètement daté.
Celui qui avait fait scandale en 1964 avec « Après l’amour » chante à nouveau, sans détours, le plaisir charnel sur « l’océan d’un lit défait ». (« Que j’aime, j’aime ça »). Sur un air de bossa, il évoque croyances et sens de l’existence (« La Vie est faite de hasards »). « A l’heure où sonnera cette heure, où l’on ferme ses yeux, son cœur comme un vieux livre, je le ferai avec regrets, quand je n’aurais plus désormais le droit de vivre » dit-il. Le livre ne s’est pas encore refermé.
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