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Music Video LinksArtist Biography
Jean-Michel Caradec nait le 20 septembre 1946 à Locquénolé près de Morlaix (Finistère), d'un père officier-marinier dans la Marine Nationale et d'une mère institutrice. La famille est originaire de Brest, où elle vivait avant la guerre. Elle y retourne en 19541.
C'est à Brest que va se forger le futur poète-chanteur. Dès septembre 1954, il est inscrit à l’école nationale de musique de Brest (à présent conservatoire de Brest2) où il commence à apprendre le solfège. En 1955 il débute l'apprentissage de la flute traversière auprès de Paul Caffiaux, un retraité de la musique militaire. Il abandonne fin 1962. Pour son 16e anniversaire, sa sœur lui a offert une guitare qui devient son instrument de prédilection.
C'est à Brest que nait sa dimension poétique. Dans les années 1960, il y avait dans cette ville un groupe de poésie vivante animé par une figure locale, le poète Jean-Yves Le Guen. Le jeune Jean-Michel y participe. Il dédie en 1966 un poème intitulé Dans les deux hémisphères à José Le Moigne, un ami de lycée. Celui-ci l'intègre dans un recueil de poésies publié la même année3. Ce texte constituera les paroles du deuxième 45 tours de Jean-Michel Caradec en 1969.
Élève du lycée Saint Marc à Brest (lycée de l'Iroise actuellement), il en sort avec le baccalauréat de philosophie, mention assez bien, en 1965. De 1966 à 1968, il suit la préparation à l’École normale supérieure du lycée Henri-IV, à Paris, en vue d'une carrière de professeur de géographie. Mais cela ne lui convient pas. Il renonce et ne passe pas l'examen4.
Il se produit en public à Brest dans les années 1960 lors de concours de chants locaux (Les Tréteaux Chantants) ou dans les foyers de jeunes et les cabarets5. Mais c'est à Brignogan-Plages, à la fin du mois de juin 1968, où il passait des vacances dans la maison que possédait sa famille au 1 rue des Écoles, que le futur chanteur va ouvrir la porte du destin. Dans cette station balnéaire du nord-Finistère se déroule le tournage du film Goto, l'île d'amour. Il apprend la présence du célèbre comédien Pierre Brasseur grâce à un article dans le journal et va crânement, sa guitare sous le bras, lui présenter ses chansons à son hôtel. Il s'agit en particulier de la chanson "Mai 68" qu'il espérait faire interpréter par Serge Reggiani, figure des évènements du mois de mai. Touché par son talent et son répertoire original, Pierre Brasseur décide de l'inviter à le rejoindre à Paris. Dès le mois de juillet, Jean-Michel Caradec passe une semaine chez Pierre Brasseur et Catherine Sauvage le temps d'enregistrer une bande magnétique d'une dizaine de chansons. Pierre Brasseur la fait écouter à Serge Reggiani qui se dit intéressé et présente le jeune chanteur à sa maison de disques (Polydor) en septembre 1968, notamment son directeur artistique Jacques Bedos (oncle de Guy Bedos). Ainsi commence la carrière du poète musicien. Un an plus tard, en aout 1969, il déclare avoir de grands projets avec Pierre Brasseur, s'entendre très bien avec Georges Moustaki et recevoir de nombreux conseils de la part d'un Reggiani très cordial. Au mois d'avril 1970, conséquence probable d'un début difficile et d'un succès qui se fait attendre, il sera un peu moins positif. Il lui faut quelques années de "vache enragée" avant d'atteindre le succès6.
Il rencontre l'écrivain Jean-Pierre Chabrol, qui produisait une émission TV importante de l'ORTF où il recevait des chanteurs, des acteurs, et diverses personnalités du monde du spectacle et de la culture. Par Jean-Pierre Chabrol, il fait la connaissance de Georges Brassens.
En 1969, il signe son premier contrat chez Polydor et enregistre quelques 45 tours. Son premier 33 tours sort en 1972. Mais ce n'est que deux ans plus tard, avec son deuxième album, qu'il rencontre le succès grâce à Ma petite fille de rêve qui devient un tube. Cela fera dire à la presse spécialisée que "Jean-Michel Caradec vient de prouver que les chemins de la poésie mènent parfois à la gloire"7.
En 1973-1974, il compose la musique du générique de la série de personnages animés Ysengrin de Richard Rein, diffusée à l'ORTF. Il y chantera également des chansons. Maxime Le Forestier s'investit aussi dans le projet en chantant la chanson du générique.
Il assure souvent les premières parties de Georges Brassens, de Serge Lama et de son ami Maxime Le Forestier, qui a chanté Mai 68 sur scène en 1973.
En 1973, sa maison de disque Polydor l'associe avec Jean-Hervé Limeretz, pour travailler au clavier, au piano, et surtout, pour lui faire travailler sa voix et l'orienter vers d'autres gammes, autant dans la voix, que vers les instruments musicaux.
En 1976, Jean-Michel Caradec est tête d'affiche à l'Olympia (le 9 février)8.
Cette année là il enregistre un disque 33 tours entièrement consacré à des chansons pour enfants. Jean-Hervé Limeretz participera aux claviers, et aux chœurs. À sa sortie, l'album est salué par la critique musicale. Au départ, ce disque devait être réalisé avec le parolier Étienne Roda-Gil, mais Caradec écrira lui-même les textes de ses chansons, et en voyant les textes, Roda-Gil encouragea celui-ci à les conserver, et à les enregistrer. Très embarrassé, Jean-Michel Caradec trouvera un accord avec Étienne Roda-Gil : il travaillera avec son ami René Joly, qui recherchait un parolier pour les chansons d'un album dont le thème serait également l'enfance. Le disque sortira en 1976, presque en même temps que celui de Jean-Michel Caradec.
Jean-Michel Caradec a participé à la comédie musicale Le Rêve de Mai, album conceptuel sorti à l'occasion du 10e anniversaire des évènements de Mai 1968, auprès de Nicole Rieu, Nicolas Peyrac et Didier Marouani notamment. De cette comédie musicale, il aura de longs débats et de longues discussions avec Maxime le Forestier à propos des chansons dites « engagées » . Jean-Michel Caradec se voyait comme un troubadour, ou plutôt un artisan de la chanson. Il pensait qu'une chanson ne devait pas s'inscrire dans un contexte, par exemple historique, car les nouvelles générations risquaient de ne pas comprendre de telles chansons, ou plutôt s'en détourner. Cependant, Jean-Michel Caradec ne négligeait pas lui-même de composer des chansons dites « engagées » . Si c'était le cas, il attendait des occasions pour le faire, trouver un sujet qu'il avait à cœur de traiter, mais pour lui, c'était l'envie qui restait la plus importante.
Le plus important pour lui était qu'une chanson soit intemporelle, pour traverser le temps, et s'adapter aux nouvelles générations. Il préférait également les salles à taille humaine aux grandes salles. Le partage de la poésie s’accommode mieux d'une certaine intimité avec le public.
En 1978, la catastrophe écologique de l'Amoco Cadiz lui inspire la chanson Portsall et le titre de son nouvel album.
Jean-Michel Caradec a créé, en 1975, sa maison d'édition Madeline Songs9 ainsi que son propre studio d'enregistrement, le studio Florian, au sous-sol de la grande maison en meulière qu'il occupait 9 avenue du maréchal Foch à Saint-Cloud8.
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